Casse des pierres
Casse des minéraux en lithothérapie
Le mardi on parle cailloux, cette semaine j'aborde le sujet de la casse des minéraux. Distinction entre minéraux et humains
Dès que nous parlons d’une pierre cassée il est important de reprendre l’observation de la pierre depuis le début. Il est très aisé face à un tel sujet de faire une confusion naturelle et sans mauvaises intentions, mais qui conduit pourtant à une grande méprise : la confusion entre le minéral et l’humain.
Si l’on peut considérer que la pierre a une croissance au sein de la roche, s’il est possible de travailler et d’échanger avec elle, il y a toutefois de grandes différences entre la pierre et nous qu’il est important de saisir pour pouvoir la comprendre (et à fortiori pour pouvoir percevoir ses propriétés au plus près). La première, la plus grande, et celle qui nous intéresse avant tout au sujet des pierres cassées est qu’une pierre quelle que soit sa forme n’est pas un organisme. Dans un organisme comme le nôtre il est nécessaire de préserver un certain nombre de parties et de fonctions pour préserver la vie (organes, actions du métabolisme, etc.).
La pierre n’est quant à elle pas soumise à une telle contrainte. Dans une variété minérale chaque atome est identique au voisin. Il n’y en a pas de différents qui seraient tous nécessaires à la vie physique ou énergétique. La pierre EST, tout simplement, et tant que sa matière est stable son énergie l’est aussi.
La pierre a un cheminement bien différent pour venir jusqu’à nous. Elle grandit premièrement au sein de la roche, déposée sur une gangue-mère ou encerclée dans sa masse.
Pour pouvoir grandir, le minéral est souvent soumis à de fortes pressions, et il n’est pas rare qu’il soit obligé de se casser, de se fissurer, de se mélanger à d’autres en se transformant complètement ou d’être réduit en poussière et reconstruit pour continuer son évolution. Avant d’être apporté aux êtres humains, il est également nécessaire de le séparer de cette roche mère, et donc… de le casser.
Toutes les pierres sans exception ont ainsi un cycle naturel où une « casse » identique à celle que vous pourriez produire par un malencontreux accident intervient. Quelle que soit la forme de vos outils de lithothérapie, ils ont forcément grandi grâce à des phénomènes qui les ont altérés et été extraits avant d’arriver jusqu’à vous. Les cristaux naturels terminés sont les moins transformés par l’homme puisqu’ils n’ont été séparés de la roche qu’en leur base. Tous les autres outils sont issus de fragments, de blocs ou de cristaux dont on aura modifié l’apparence générale soit par l’extraction (pierres brutes) soit par une mise en forme ultérieure par polissage (pierres polies, taillées ou roulées). Ainsi me semble-t-il important, pour aborder le soin d’une pierre cassée, de ne pas entrer dans un amalgame homme/pierre qui serait à la fois source d’une culpabilité inutile pour l’homme, et de considérations inappropriées pour la pierre.
Gardons à l’esprit qu’une pierre n’a pas de système nerveux, qu’elle ne souffre pas lorsqu’elle se casse, qu’elles ne perds pas de fonctions vitales et ne subit pas de handicap s’il lui manque un morceau. Si nous sommes aussi effrayés à la vue d’une pierre cassée c’est bien parce que nous souffririons à sa place et non en raison d’un traumatisme du minéral lui-même.
Une pierre cassée est-elle morte ? Cette question revient très régulièrement. Pour cause, l’idée reçue de la « mort » d’une pierre est véhiculée par certains énergéticiens (qui ne sont bien souvent pas du tout spécialisés en lithothérapie) pour lesquels une pierre qui subirait un choc ou qui ne vivrait pas dans le bon environnement pourrait tout simplement s’éteindre. C’est ainsi qu’il m’a été donné à plusieurs reprises de voir des personnes arriver dans notre boutique toulousaine en nous demandant si leur pierre était morte alors même que l’énergie du minéral était encore parfaitement perceptible avec un peu de sensibilité énergétique. Les croyances à ce sujet sont tenaces, et je sais combien il peut être difficile pour une personne qui perçoit sa pierre comme « muette » de remettre en cause sa perception et non la pierre. Pourtant il est une évidence aux yeux de toute personne sensible à l’énergie des pierres : la vibration de nos minéraux survit à bien des difficultés que l’être humain ne saurait traverser. Pour s’en rendre compte il suffit d’observer le phénomène de sédimentation. Après que les rivières aient érodé les roches, les minéraux réduit en infimes particules vont se déposer dans les fonds marins et recréer d’autres pierres, qui auront elles-aussi leur énergie, issue de celle des roches de montagne.
Même réduite en poudre, l’énergie d’une pierre continue d’exister et d’évoluer. Le minéral n’est ainsi pas un mode d’existence qui « meurt » lorsqu’on le casse, mais qui au contraire se renouvelle en permanence en fonction des pressions et des conditions environnantes.
Il existe toutefois quelques rares cas dans lesquels l’énergie d’une pierre est fortement et irrémédiablement altérée. Mais ne vous inquiétez pas, il est aisé d’identifier ces situations. Pour que l’énergie d’une pierre ne puisse plus être restaurée, il faut que l’altération ait visiblement atteint sa matière (hors de toute contrainte physique bien entendu). Une pierre ayant été trop fortement sollicitée par les être humains qui l’entourent peut se transformer physiquement et ainsi voir sa couleur changer ou ses reflets disparaître. Pour certaines variété la matière de la pierre peut devenir poreuse et s’effriter en même temps que la perte de couleur se manifeste. Attendez donc de percevoir de tels signes avant d’imaginer que votre pierre serait morte où qu’elle aurait perdu ses propriétés.
Ces cas sont heureusement très rares, et souvent issus de situations de vie très éprouvantes pour les être humains que la pierre accompagne. Ce n’est que dans des cas exceptionnels que nous arriverons à une extinction totale de l’énergie de la pierre, mais il est tout de même recommandé de laisser une pierre qui a subit de telles altérations en enfouissement et de la laisser reprendre son cycle naturel.
Que signifie la casse d’une pierre ?
Voilà indéniablement la seconde question la plus récurrente après la casse d’une pierre. Au risque de décevoir mon lectorat, bon nombre d’accidents avec les pierres n’ont pas forcément de sens. Il n’y a pas forcément de « message à ne pas rater » de la part de la pierre. N’oubliez pas la cause physique avant de penser à une interprétation énergétique : les pierres sont des éléments fragiles, laissez-les tomber sur du carrelage, et elles cassent ! (et ce quelles que soient les influences énergétiques en jeu) Toutefois il arrive qu’une pierre qui casse vienne nous ouvrir les yeux sur de petites choses à observer. Un travail énergétique très intense, que ce soit en positif ou en négatif, aura tendance à fragiliser les pierres. Aussi lorsque nous cassons une pierre de travail est-il bon de faire un léger bilan. Ai-je choisi la bonne pierre pour m’accompagner ? Devrai-je en prendre une plus puissante qui aura une meilleure résistance au travail que j’accomplis, ou au contraire dois-je en prendre une plus douce pour éviter les tensions trop fortes ?
Les réponses à ces questions dépendent de vous, de votre situation et de vos sensations au contact de la pierre cassée. Il n’y a pas de recette qui fonctionnerait à tous les coups. Si vous n’arrivez pas à vous y retrouver seul, une séance avec un professionnel de la lithothérapie vous permettra d’y voir plus clair. Enfin il existe un cas où la casse d’une pierre est significative : celui de la casse spontanée. Il arrive qu’une pierre qui n’a subit aucun choc, aucune pression physique casse sans aucune raison dans la monture d’un bijoux ou en restant tranquillement posée sur une étagère. Là nous sommes face à une expression physique d’une tension énergétique trop intense. Cela peut être des tensions entre personnes, liées à un lieu ou encore à un mal-être personnel. Quelle qu’en soit l’origine il est important de faire un bon nettoyage de l’espace (encens ou son, cf. « Les Pierres au Quotidien » p.198) dans lequel se trouvait la pierre en plus des soins à apporter au minéral lui-même.
Que faut-il faire pour restaurer un pierre cassée ?
Si une pierre ne meurt pas en se cassant, elle entre tout de même dans une phase d’instabilité énergétique. Elle aura alors ce qu’on appelle des « fuites énergétiques » qui s’expriment par une fatigue très rapide de la pierre, des difficultés à se régénérer, et bien entendu une énergie bien présente mais différente de vos habitudes. Cet état n’est pas permanent, il indique simplement que votre pierre est en train de redéfinir ses contours et qu’elle aura besoin de temps pour se stabiliser à nouveau. Vous pouvez toutefois l’accompagner et la soutenir grâce à des méthodes de purification et de rechargement dite longues, telles que l’enfouissement (cf. « Les Pierres au Quotidien p.195) ou encorel’argile (cf. « Les pierres au Quotidien » p.196). Ces techniques permettront de réduire le temps de reconstruction des contours énergétiques de votre pierre à quelques semaines contre plusieurs années si on la laisse faire à son rythme naturel. Il est donc normal d’avoir des sensations différentes au contact d’une pierre cassée. Elles n’indiquent pas une mort ni un traumatisme de la pierre, mais simplement un temps d’instabilité naturel, lié au cycle lent d’évolution du minéral. N’oubliez pas au contact de vos pierre que vous êtes face à un élément qui a besoin de beaucoup de temps pour assimiler chaque changement, qui a pris des milliers d’années a se former, mais qui vous survivra sans le moindre doute. Alors de grâce, ne jetez pas vos pierres à la moindre cassure, ou si vous souhaitez vous en séparer, enterrez-les dans un lieu agréable où elles pourront continuer leur route.
Sources : http://www.julia-boschiero.com/pierre-cassee/